Description physique

Mi-Cha est une personne très « girly ». Oui, ce mot est le premier qui vient quant on le voit arriver. Petits talons, maquillage discret ou sensuel selon la soirée, et vêtements féminins tendances. Il se ruine en accessoire en tout genre, ainsi il n’est pas rare de voir des barrettes, pinces, bracelets ou colliers se marier à ses tenues. Du simple jean taille basse accompagné d’un petit chemisier, à la robe hors de prix faite sur mesure : sa garde-robe est un dressing qui devrait lui permettre d’ouvrir une boutique. Un vrai collectionneur. Et au milieu de tout cela, on peut parfois trouver de maigres vêtements masculins cachés dans un carton poussiéreux.
Mais pour la défense de monsieur, il a visage très fin. Sa pomme d’Adam est difficile à distinguer tant ses traits sont resté juvénile. Et puis, les quelques hormones qu’il s’achète sur les marchés undergrounds n’aident pas au développement. Son torse n’a pas de muscles saillants et il est dénué de musculature. Ce qui le rend peu doué pour les travaux physique d’ailleurs.

D’ailleurs, en parlant de carrure : Mi-Cha est svelte. Le mot « maigre » serait même juste. A vouloir ressembler à une fille, et surtout, à vouloir avoir cet air de poupée fragile qui plait tellement à sa clientèle : il a un côté « taillé dans un cure dent » qui peut déranger. Mais ses grands yeux bleu, ses sourires et sa maîtrise de la « gêne/timidité » toute travaillée font facilement oublier tout ça.
Pour sa voix, elle n’est pas douce et fluette comme on l’attendrait d’une fille c’est sûr. Mais elle n’a pas ce côté grave prononcé d’une voix d’homme. En fait, ceux qui pense qu’il est une fille diront « elle a une voix grave »…Alors que ceux qui savent que c’est un home diront « il a une voix plutôt basse mais aigu pour un homme ».

Qu’ajouter à tout cela ? Sa taille ? Oh ! Mi-Cha n’est pas un géant du tout non. Il ne mesure qu’un pauvre mètre 57. Son poids est faible car aux alentours du 40kg et étant parfois trop bas pour que cela soit médicalement correct…Enfin, quant tout va bien pour lui il est déjà monté à du 45-46Kg ce qui, pour lui, est un « exploit » car il ne l’avouera pas mais il se trouve « gros » et « disgracieux » quant il a du poids. Alors qu’il aime bien les gens avec des rondeurs ! Juste, pas sur lui…

Description psychologique

Personne n’est vraiment simple donc, dire de lui qu’il est compliqué est une évidence : non ?
Mi-Cha est quelqu’un avec un fort esprit de révolte, d’envie de découverte et de liberté. Il se sent emprisonné, suffocant, et a du mal à accepter les contraintes sociales. Surtout les ordres en fait.
C’est quelqu’un qui sourit toujours, qui a de nombreuses connaissances mais peu de vrais amis. Il est de ces gens que l’on dit « sociable » mais qui pourtant ne dise presque jamais ce qu’ils pensent ou comment ils se sentent.

Mi-Cha intériorise beaucoup et vie sur les mensonges. Il a développé des talents d’acteur qu’il ne soupçonnait pas avoir. Il a les mots doux quant il faut, et dur quant on attend de lui qu’il prenne les choses en main. En fait, Mi-Cha, c’est un caméléon. Quelqu’un qui agit comme on s’attend à ce qu’il agisse car « une fille frêle doit forcément avoir peur devant un film d’horreur » par exemple. Alors, il simulera.

C’est triste ? Oui. Car Mi-Cha n’est pas quelqu’un de stable. S’il prend parfois des drogues c’est bien pour s’évader. S’il a des périodes clairement d’anorexie, c’est car il déteste son corps. Quant il se regarde dans le miroir, que cela soit en fille ou en garçon, il ne s’aime pas. Car il ne voit alors que les attentes qu’on avait pour lui et se demande qui est le « vrai lui ». C’est quelqu’un de perdu dans les mensonges et les illusions d’une ville et d’une vie qui va toujours trop vite.

Mi-Cha, dans le privé, ne sourit quasiment jamais. Mi-Cha en vrai, c’est quelqu’un d’acerbe, de sarcastique, avec un humour noir et morbide. Mi-Cha peut être le pire des connards et des peaux de vache, un vrai salop. Et c’est dans l’intimité qu’il dévoile toute sa noirceur, sa rancune,  son mal-être. C’est dans l’apparence qu’il cache son vrai lui qu’il juge « sale et disgracieux ».
Il faut aussi noter que même en portant son masque jovial, il y a des sujets qui peuvent faire voler en éclat son rôle quotidien. La famille en premier lieu et le second surprend : mais il s’agit de tout ce qui est lié à l’occulte et aux religions plus « méconnues » ou « traditionnelle » en somme, les religions qui croient à tout ce qui est « esprit » et avec ces fortes tendances à vénérer la nature.

Signes particuliers

Je pense que vous l’aurez compris mais Mi-Cha se travestit. Ce n’est pas pour des raisons « d’identité de genre » comme certains. C’est juste que de un, les vêtements féminins lui vont mieux selon lui. De deux, il se fait plus d’argent avec cette particularité que s’il était un simple gigolo. Il entretient néanmoins son corps androgyne en n’hésitant pas à prendre des hormones féminines illégalement, et en se ruinant chez l’esthéticienne et tout.

De plus, on peut noter qu'il est maigre. Parfois dans l'anorexie, parfois tout juste au poids idéal selon son moral. Mais il a clairement un rapport tendancieux avec la nourriture et consomme de nombreux complément pour compenser les carences que sa sous-alimentation peut lui procurer.
Juste, c'est un secret, mais il adore le bulgalbi. Le vrai bulgalbi, et non sa version soja désormais sur-consommé en SIA. Car en fait, Mi-Cha a du mal avec tout ces plats "soy" venant d'une famille qui était assez riche pour manger des mets rares et chers. Et ce côté "pointilleux du goût" lui facilite ses "privations" qu'il s'impose car son corps ne lui plait pas. Un cercle vicieux en somme.

Sinon, en dehors de ce côté joli minois/androgyne, il faut dire qu'il rêve de se faire tatouer mais n’a jamais osé étant douiller. Ah et, il porte des lunettes de confort pour la lecture, car il se fatiguerait vite les yeux sinon.

Histoire

L’histoire de Mi-Cha commence lorsque débute la rencontre entre Jung Yoon-Dae et Sobong Mi-Young. Le premier était un jeune homme fraichement entré dans l’armée. Un militaire dans ce pays dirigé par ces-derniers. Lui-même fils de militaire, c’était à la fois son devoir et son prestige que de succéder à la fonction. Jeune officier, c’est par hasard qu’il rencontra celle qui allait devenir sa femme. Car un de ses collègues superstitieux lui parla de l’existence d’une famille de chamane. Car cet ami se croyait maudit et voulait qu’on l’accompagne pour que son futur soit prédit. Ainsi, Yoon-Dae rencontra l’étrange Dame, et ne voulu plus quitter son regard.

Mi-Young était l’héritière de sa famille. Elle était, comme sa mère avant elle, et sa grand-mère avant, porteuse de la particule « Mi » et donc, héritière du devoir de son lignage. Depuis toujours, depuis avant même ces évolutions et ce monde de science, sa famille s’est transmis le devoir de « Mudang ». Il s’agit du nom que l’on donne au femme chamane, qui suivent les vieilles croyances aujourd’hui quasi désuète de la Corée.
Il s’agit de femme que l’on dit capable de se lier aux esprits, de prédire les malheurs, et de bénir ou maudire des gens. Et même si certains n’y croient pas, il y a toujours ce vieux reflexe de faire bénir une construction ou d’appeler un « exorciste » pour ce qu’on n’explique pas. Est-ce vrai ? Est-ce faux ? Cela dépend uniquement de la croyance des uns et des autres : mais pour Mi-Young, les esprits existent et sont importants.

Dans ce cocon familial insolite, naquit Mi-Cha. Il fut le second né. Il aurait dû porter la particule « Jin » comme son grand-frère. Mais le fait que sa naissance avait faillit tuer sa mère et qu’elle ne pourrait plus enfanter changea la donne. Le frère de Mi-Cha était un garçon, et il pourrait rendre honneur à la tradition des Jung en devenant militaire. Mais le second fils porterait la particule « Mi » et serait l’héritier du savoir des Sobong. Car il était impossible pour Mi-Young d’accepter d’enseigner à une personne qui ne soit pas de son sang. Car elle ne voulait pas qu’outre son nom, son héritage ne perdure pas. Elle aurait aimé que Mi-Cha soit une fille…Elle aurait tant voulue, qu’elle l’éduqua comme tel. Mi-Cha serait un « Paksu » car il hériterait de ses dons, c’était sa volonté.

La volonté de l’enfant ? Voyons, un enfant ignore ce qui est bon pour lui…
Si son frère était assez libre dans sa façon de vivre, Mi-Cha était gardé précieusement. Lui-même ne savait plus très bien s’il était garçon ou fille. Son père le traitait en garçon, sa mère en fille. Son frère ? Il l’évitait et semblait juste désolé…Car Mi-Cha ignorait tout de la réalité. Ce monde augmenté, ce monde qui va toujours trop vite. Ce monde aussi splendide que terrible. Aussi rapide que violent. Il était en dehors de son époque, une éducation spirituelle, à regarder le ciel et à se demander ce qu’il trouverait derrière la forêt de bambou ou la palissade de la grande demeure traditionnelle. Mais dans son isolement, le jeune adolescent se demandait à quoi ressembler l’extérieur. Confiné par sa mère, il ne ressentait toujours pas les esprits comme elle l’attendait. Et un jour, un jour les choses basculèrent.

Profitant de l’étourderie d’une servante de la maison, « la jeune maîtresse » se faufila hors de sa cage. Adolescent, Mi-Cha fut confronté à la réalité. Il se rendit alors compte de tout ce qu’on lui avait caché. Voyant des enfants de son âge rire, et jouer avec des choses dont il ignorait tout : il fut jaloux. Ils semblaient tous si libre, si heureux. Pourquoi devrait-il se priver ? Pourquoi devait-il vivre dans un pavillon où même la télévision lui était interdite ?!
Mais dans sa stupeur, l’héritier fut vite attraper. Et ce fut comme une capture qu’il vécut ce choc, cette vérité. Il commença alors à se révolter, hurlant à sa mère quel mauvais esprit elle était pour ainsi l’avoir privé de son époque. Se braquant lorsque, voulant se faire médiateur, son père évoquait d’en faire un militaire comme tout Jung finalement. Mi-Cha était tel un animal piégé rêvant de liberté, mordant et agressif. Alors, dés qu’il peut, il réussit à fuir.

Il découvre alors ce monde, et utilise ses rares atouts pour passer des nuits loin de chez lui. Il découvre des vices et des choses à éviter, mais dans son défi ne voit là qu’un interdit de plus donné par sa famille : qu’il doit braver pour sa liberté. Alors que tout lui était interdit, il considérait que loin de sa cage tout lui était permis. Mais il finissait toujours capturé à nouveau. Parfois même confiné, puni pour ses fugues.

Il était considéré instable, et cela déchirait sa mère. Ses études se terminèrent, à distance comme toujours. Mais il avait eut le temps de se faire quelques contacts, et de monter son plan. Et si son frère vint le surprendre, et si ce-dernier lui affirma qu’il le regretterait probablement un jour, cela n’empêcha pas Mi-Cha de quitter le domicile familial.
Il était désormais majeur, et sa famille ne pouvait donc plus le contraindre à revenir vivre chez eux. Alors, espérant ainsi le faire revenir, son père lui affirma qu’il ne lui verserait pas le moindre argent. Stupide erreur…car la rage, la fierté mal placée, et l’incompréhension régissaient les liens de cette famille. Car ces simples faits on poussait Mi-Cha à devenir pour un soir « So-Yuun », puis pour plusieurs nuits. Car les dettes l’ont poussé à vendre son corps plutôt qu’à s’expliquer auprès des siens.

Aujourd’hui, Mi-Cha adore les loisirs de la nouvelle génération. Il aime passer du temps sur le net augmenté, ou encore, de vivre dans le luxe alors qu’on l’a toujours obligé à une vie de sobriété. C’est l’excès qui rythme sa vie, en totale opposition avec l’éducation traditionnelle et rituelle qu’il a reçu.
Et même le message de son frère, comme quoi leur mère est malade, le laisse de marbre. Voyons, elle a les moyens de se soigner. Qu’elle le réclame n’importe pas : elle l’a gardé dans sa cage dorée bien trop longtemps pour qu’il daigne venir à elle.