Description physique

Yoon a presque plus le look japonais que coréen. Il a les traits fins, presque androgynes, de longs cheveux noirs et soyeux dont il fait une queue de cheval, d'où s'échappent souvent quelques mèches plus courtes sur le devant. Ses yeux d'un marron vif semblent parfois rouge, notamment dans les moments d'action. Cet effet est accentué par la couleur foncée de ses cheveux.

De part un entrainement physique intensif depuis son enfance, il est musclé mais sec. Sa grande taille le fait paraître imposant sans pour autant vous écraser, car il est plutôt fin. Il porte assez souvent des kimonos japonais, ce qui lui ont valu plus d'une fois des mauvais points notamment depuis qu'il est yuyong.

Son expérience dans la mafia coréenne lui a valu de nombreux tatouages, mais aussi d'inquiétantes cicatrices un peu partout sur le corps. La plus impressionnante (car aussi la plus flagrante) est celle qui lui passe sur le nez, issu de sa première désobéissance à son maître.  

Enfin, Yoon a la peau claire, de nature mais aussi parce qu'il est rarement au soleil et cela lui va très bien. Il préfère les temps d'obscurité à la lumière crue du jour, où il se sent trop exposé. Cet air d'ange tombé du ciel lui a valu la prostitution dans son adolescence et il a construit sa réputation notamment sur cet aura mystérieuse.

Le collier mortel qu'il porte, propre aux yuyong, est parfaitement dissimulé dans une collerette large de cuir noir assemblée à ses kimonos le plus souvent rouge. Deux pompons rouges sont d'ailleurs accrochés sur le devant de la collerette pour agrémenter le tout. L'ensemble passe parfaitement inaperçue aux yeux de la population quand on le laisse sortir.

Description psychologique

Yoon ne connaît pas la frontière parfois mince entre le bien et le mal. Ce sont d'ailleurs deux notions parfaitement étrangères à son vocabulaire. Il a cependant été diagnostiqué sociopathe par des psychologues de la prison, sans que le pronostic ne lui ai encore été révélé. On ignore ses origines, lui-même dit ne pas se rappeler sa famille biologique ayant été endoctriné par les Kkangpae depuis son enfance. Il y a longtemps que ce sujet ne le tracasse plus et il n'y pense même plus.

Exécutant dans tous les domaines, il peut s'avérer un parfait chien de guerre. Il ne pose pas de question et fait ce qu'on lui dit de faire sans chercher le pourquoi du comment. Son seul et unique passe temps est le maniement du sabre, le Kenjutsu, qu'il a porté au rang d'art. Il court, soulève des poids, pratique le Taekkyon mais le Kenjutsu reste son entrainement favori.

Le Japon a pour lui une place importante dans sa vie, au grand damne de son Superviseur, mais on lui autorise quelques excentricités au vue de ses résultats apparemment satisfaisants. En effet, de par son caractère d'exécutant et sa sociopathie, même s'il n'a évidemment pas conscience de cela, Yoon est efficace car il ne se pose pas de question sur la nature de contrat pour lequel on fait appel à lui. Il préfère ça à l'inactivité en prison, ou pire, la mort, irréversible.

Signes particuliers

-une cicatrice qui lui barre le nez à l'horizontal, et bien d'autres sur les mains, le torse et les bras notamment, mais aussi sur les jambes et le dos.
-Un tatouage tribal sur le côté droit, passe sur ses côtes et son pectoral, ainsi que l'épaule et une partie du bras

Histoire

Son enfance, sa famille, Yoon n'y pense pas. Plus maintenant en tout cas. Ce fût un sujet douloureux quand il était adolescent. Son entrée chez les Kkangpae à l'âge de douze ans marqua un tournant de sa vie et il n'eut d'autre choix que d'avancer. D'abord simple sous-fifre, porteur de message, exécutant dans l'ombre d'un maître, il ne pensait qu'au bol de riz tiède qu'on daignait bien lui servir le soir, la natte propre pour se reposer quelques heures et les bains qu'on l'obligeait à prendre après avoir aidé son maître à prendre le sien. Rapidement il participa aux ventes d'armes en commençant par en faire les démonstrations, notamment quand il s'agissait d'armes blanches étant parfaitement entrainé au maniement du sabre, d'aussi loin qu'il se souvienne. Quand il eut quinze ans, voyant l'attrait qu'il suscitait chez certains clients plus intéressés par la plastique sans défaut de Yoon que par les armes qu'on leur mettait sous le nez, son maître le vendit comme prostitué. En parfait chien au service de son maître, le jeune homme ne se posa même pas la question de savoir si c'était correct ou non. On lui donnait un ordre, il l’exécutait. Avec l'argent qu'il gagnait, son maître veillait toujours à ce que Yoon ait les plus beaux vêtements et soit toujours propre et repu. Au final, le garçon se sentait chez lui et vivait sans s'inquiéter du lendemain. Il n'avait rien d'autre à faire que d'exécuter les ordres.

Puis vint l'heure de faire ses preuves. A l'âge de 23 ans Yoon se vit confier la plus difficile des tâches : le meurtre commandité d'un haut dignitaire. Par cet acte il prouvait sa loyauté inconditionnelle envers le gang, son maître, ses supérieurs. On lui communiqua l'identité de sa victime, le jour et l'heure de l'exécution. Telle une ombre, Yoon pénétra dans le bâtiment des laboratoires bio médicaux NeoLife et grimpa les étages sans s'inquiéter des employés encore présent à cette heure tardive. Rapide comme l'éclair, le sabre tranchait en silence, laissant seulement quelques gouttes de sang dans son sillage. Il parvint au dernier étage sans être inquiété et trancha la gorge du PDG de l'entreprise. Aucun son, juste un gargouillis étouffé et un regard vide après que la vie se soit échappée de son réceptacle de chair. La caméra de surveillance enregistra seulement le mouvement vif d'un tissu rouge disparaissant par une fenêtre. Il était déjà trop tard quand l'alarme fut donnée et que la sécurité débarqua dans le bureau du directeur.

Les gestes précis et doux du japonais électrisait le corps du coréen comme personne. Shiro était le seul client de Yoon a lui procurer ce genre de sensations. Ses lèvres chaudes dans son cou, son sexe dur contre ses fesses, ses mains puissantes sur son ventre. Indifférent au sang qui recouvrait encore les mains et la joue du coréen, le japonais comptait bien passer une nuit pleine de saveurs avant de retourner dans son pays. C'était la dernière fois qu'il voyait Yoon et il n'avait pas informé ce dernier de son départ. Il poussa un grognement sourd quand il pénétra son partenaire, ses hanches entre ses mains, fermant les yeux pour mieux apprécier l'instant. Leur danse sensuelle les mena au bout de la nuit. Ils ne pensaient plus à rien, ni à l'argent, ni au sang, ni au meurtre, ni au trafic. Il n'y avait qu'eux, dans cette chambre du soapland bien caché au sous-sol d'un salon de thé, seuls au monde dans une alcôve aux senteurs d'orient. Shiro avait cessé de se demander si Yoon ressentait quelque chose pour lui. A l'évidence il avait sa préférence car il demandait plus souvent à le voir que d'autres clients, mais jamais le coréen n'avait montré le moindre sentiments, le moindre regret ni le moindre doute, encore moins de remords pour toutes les horreurs pour lesquelles on l'employait.

Soudain la porte s'ouvrit à la volée, claquant contre le mur dans un fracas assourdissant. Shiro et Yoon furent aveuglés des lampes des fusils braqués sur eux. Le japonais leva les mains en l'air et fut violemment plaqué au sol. Il ne rentrerait pas de si tôt au Japon. En silence, Yoon fut arrêté et embarqué par la police n'opposant pas la moindre résistance, résigné, semblait-il, à un sort auquel il s'attendait depuis des années. Son interrogatoire ne dura que quelques heures. Il répondit sans hésitation aux questions des inspecteurs, et avoua de son plein gré tous les crimes et délits qu'il avait commis. On le condamna pour prostitution et trafic d'armes, mais surtout pour le meurtre du pdg de NeoLife commis à peine quelques jours plus tôt. Il donna le maximum d'informations qu'il avait sur les Kkangpae, trahissant sans vergogne ceux qui avaient été sa famille, donnant des noms, des lieux, des crimes, se mettant assurément à dos l'organisation au grand complet. Les inspecteurs furent perplexe mais ce flot d'aveux sembla jouer en sa faveur, car il fut aussitôt classé comme Yuyong et on lui plaça le mortel collier autour du cou. On l'autorisa, avec quelques réticences à porter des kimonos japonais, mais on lui interdit d'avoir son propre logement. Sa dernière demeure serait la cellule de sa prison à RévolTech, jusqu'à la fin de sa vie, durant une mission ou l'explosion de son collier. Il cherche encore laquelle des deux seraient la meilleure.  

On l'envoie donc pour des missions qui requièrent discrétion, rapidité d'exécution et le plus souvent, mort à la clé.

Et cela ne semble pas lui poser le moindre problème.
Pourtant, il demande inlassablement des nouvelles de son ancien client japonais, Shiro Nakamura. Et il obtient inlassablement la même réponse : ne pose pas de question et obéit.